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Contexte du projet

La ligne de Petite Ceinture de Paris est une ancienne ligne de chemin de fer à double voie de 32 kilomètres de longueur qui faisait le tour de Paris à l’intérieur des boulevards des Maréchaux. La Petite Ceinture est aujourd’hui considérée comme une réserve de biodiversité. L’accès difficile à la plateforme a naturellement protégé cet espace où l’on peut observer de nombreuses variétés de plantes, d’arbres, et d’animaux. 

 

La Petite Ceinture du 15ème, tronçon long d’1,3 km et 3 hectares, a ouvert en 2013 entre la place Balard et la rue Olivier- de-Serres (parc linéaire). Le choix est fait d’un aménagement minimal, conservant les friches et la végétation sauvage (330 espèces). Elle suit la loi des parcs et jardins.

 

Fait Principal

Ne possédant aucune visibilité, la Petite Ceinture n’est mentionnée dans aucun des livres-guides parisiens. Elle n’a pas de logo et son identité est inexistante. Le signalétique de la PC15 est succinte et peu pédagogique.

 

Mission, Objectif et Cible

Mon projet s’articule autour de la volonté de reconnexion à la nature, en sensibilisant en particulier les enfants et ados, en leur proposant jeux et expériences à travers un livre-guide didactique, ludique et pédagogique, permettant aussi le contact intergenerationnel (rapprocher enfants et parents autour de la nature). Ce guide se divise en 3 niveaux de difficulté pour les 9-11 ans, 11-13 ans et 13-15 ans. Aussi, un logo adaptable à tous les arrondissements est un moyen d’affirmer l’identité de ces lieux.

 

Grâce à ma visite auprès de la Chargée des Espaces Verts de la Mairie du 15ème, je dispose de l’inventaire très précis de toutes les espèces récemment recensée sur le tronçon du 15ème.

Analyse de la Petite Ceinture

Une biodiversité urbaine à découvrir

Cet espace vert créé en 2013 par la mairie du 15ème avec un budget de 4 millions d’euros offre 10% de superficie verte à l’arrondissement. Lieu idéal pour les promeneurs, les enfants devant dépenser leur énergie et toute personne désirant prendre l’air au calme, il n’est pourtant pas présenté comme étant très attractif. De fait, les citoyens ne sont pas assez renseignés sur la biodiversité du lieu et les bienfaits qu’il véhicule, notamment les familles avec enfants. Comment faire d’une coulée verte un espace culturel, agréable, animé mais sans nuire à la biodiversité de l’espace ?

 

Le graphisme des écriteaux (signalétique) présents tout le long de la promenade donne quelque peu dans l’amateurisme. De plus, ils décrivent succinctement l’environnement d’une manière un peu trop austère et théorique au lieu de proposer une approche plus pédagogique et didactique quant à l’observation de la flore environnante. Devant ces panneaux, plutôt que de sentir notre lien à la nature se resserrer, nous sentons au contraire encore plus âprement la distance qui nous en sépare. A la manière d’Henry David Thoreau et de Rousseau, pourquoi ne pas affiner nos liens avec la nature par un contact plus intime découlant simplement de la pureté de l’émerveillement ? L’ardeur avec laquelle Rousseau décrit ses aventures botaniques et Thoreau son exil « naturel » ont quelque chose de contagieux et n’ont rien perdu de leur actualité. D’autant plus frappantes devant la montée croissante de l’urbanisme au détriment des espaces verts. Il serait judicieux de mêler nature, divertissement et culture en famille à travers un objet éditorial, ouvrant un regard artistique sur la nature tel que l’ont fait Diderot et d’Alembert ou Fabre dans leurs traités encyclopédiques, entomologiques et botaniques respectifs. Ce guide proposerait de multiples interactions voire expériences et serait fondé sur le respect, l’apprentissage et la connaissance du lieu et de sa biodiversité. 

 

Parcourir la petite ceinture, comme tout autre espace vert, est un exil à petite échelle de nos jours: étant constamment oppressés par la pollution, le bruit, la vue glaçante du béton monolithique, et tous les petits tracas du quotidien, ces espaces nous rendent un léger frisson de liberté. Hors du temps, ils entretiennent le calme et se heurtent comme un rempart contre le stress sociétal, ils deviennent un privilège, fragments d’une nature difficilement accessible aujourd’hui. Tout le monde n’a pas en effet le temps ni les moyens de s’évader à la campagne.

 

Je souhaiterais aussi éveiller l’imagination enfouie du promeneur. Que raconte ce lieu ? Quelles histoires peut-on bien conter ?  Guider tout individu à faire appel à ses cinq sens en les menant à ressentir. Qu’est-ce qu’on touche/ entend/ voit/ sent ? Chercher à concilier, tout comme John Dewey, l’homme et le monde moderne, la nature et la ville.

 

Avec, par exemple, le récent succès de la représentation au Théâtre de la Colline de « re : walden » (d’après Walden ou la Vie dans les bois de Thoreau) de Jean-François Peyret, ou celui du film « Into the Wild » de Sean Penn (2007), on croirait voir poindre un nouvel engouement pour le retour de l’homme à la nature. Philippe Quesne, auteur dramatique, metteur en scène et scénographe français contemporain a publié en 2006 « Petites réflexions sur la présence de la nature en milieu urbain » et en voici un extrait qui met en poésie mes pensées :

 

penser qu’un jour la nature pourrait reprendre le dessus / songer qu’un jour la nature pourrait reprendre ses droits / rester songeur / pouvoir rêver à partir de peu / choisir un endroit idéal / chercher l’inspiration / être à l’écoute de la nature / se fondre avec le paysage / imiter un buisson / imiter un buisson à plusieurs / se prendre pour un arbre / être en harmonie avec la végétation / se sentir sol

 

Logo modulable

Pages clés du guide niveau 1

Idées d'affiches

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